LUEURS
Avant que tu...Telle une fleur,
L'ardeur
Se meurt.
Le vent nous glace,
Et la brume emplit
Tes pensées.
Avant que tu...
Ne me délaisses
Empreint d'une autre ivresse.
Avant que tu...
Ne te délestes.
Le temps nous presse!
Fi des fleurs,
Mon coeur
Se pleure.
Les couleurs passent,
Et la pluie flétrit
Mes pensées.
Refrain
Nos corps en trêve...
Ta peau est ma sève...
Avant que tu...
Ne me délaisses
Empreint d'une autre ivresse.
Avant que tu...
Ne te délestes.
Le temps nous presse!
La SphèreL’eau s’exhale de
l’antre du cerbère,
Au bout de leurs lèvres se crève
un peu de mystèreS’éthèrent, amères,
Des complaintes éphémères.
Chaque étreinte dépose
un arrière goût de mort!Sonder la Sphère
De l’impudeur.
Sonder la Sphère
Qui enivre.
Sabrer l’enfer
Où l’immonde tue la candeur.
Les poupées dans leurs
maisons de verre
Derrière les fenêtres, les dansesmarient la poussièreS’affairent, en serfs,
à vendre leurs chimères.
Monte, monte, monte,
elle va toucher le fond!Refrain
Mes sœurs ont fardé l'horreur!Délie-toi, délie-toi!L’âme est vile,
Relève-toi, relève-toi!Mains subtiles,
Enlève-moi, Enlève-moi!Gains serviles…
De cet autre qui me passe!Refrain
Délivre-moiEpiés,
Suivis,Filés...
Fixée sur toi..
Où que j'aille,où que tu sois,
Elle nous voit!
De "ça"
L'écho résonne
en moi
De "ça"
Les maux foisonnent
sans quoi...
Délivre-moi
De la terreur qui m'empare,
De l'horreur qui se déploie!
Délivre-moi
De ces erreurs qui m'accablent,
De cet autre "toi" qui me tue!
Blessés,
Meurtris,saignés...
Cibles de choix.
Le temps faisant,elle sera toujours là!
De "ça"
L'écho détonne
En moi
Ce "ça"
Qui m'empoisonne...
Aide-moi!
Refrain
Je prie pour qu'il ne soit qu'irréel...
Délivre-moi
Délivre-moi
De cet autre "toi" qui me tue.
In UteroL'eau s'égaye
De poussière ocre et vermeille
Et j'assène de coups L'ange qui veille...
Mon sommeil
Qui s'étaye en vain.
Mon sommeil...
pouvoir voir le jour enfin...
L'approche de l'aube m'effraye,
Ce halo d'or que je fraye...
Tout m'enserre,ennuie,sans pareil...
Mon sommeil
Qui s'étaye en vain.
Mon sommeil...
Je vais voir le jour enfin!
Je m'éveille,
La lumière m'éblouit!
Et l'air me brûle!
Je cris...
MerveillesMerveilles,Fleurs de vie,Le jour luit!
Trésor
Sans perles de pluie...
Mes RêvesParfait de malchance,
Comme cristallisé,
Je subis l'impotence.
Amenuisé,
Le coeur épuisé
Par cette vie
Qui m'encage!
Paralysé,
Le corps dégrisé
Qui s'étrécit,
Je m'évade...
Attelé à mes rêves
Quand la mort me sourit.
Attelé à mes rêves
Fort de mon inertie.
Je suis ma souffrance,
Survis enlisé,
m'écrie en silence!
Amenuisé,
Le coeur épuisé
Par cette vie
Qui m'encage!
Paralysé,
Le corps dégrisé
Qui s'étrécit,
Je m'évade...
Attelé à mes rêves
Quand la mort me sourit.
Attelé à mes rêves
Fort de mon inertie.
LueurAsservie dans ma geôle de pierre,
L'étau se serre
Le froid brise mon coeur de verre.
Détruis ces barrières,libère ta rage
L'enfer n'est qu'un leurre.
Laisse-toi guider,laisse-toi porter,rejoins les flammes
Le mal est sa lueur.
Libère ce corps,lève ce poids de ton âme
Je vis enchainée à mes fers,
Le temps amer
Ecorchée,marquée dans ma chair.
Attise ta rage
L'enfer n'est qu'un leurre.
Laisse-toi guider,laisse-toi porter,rejoins les flammes
Le mal est sa lueur.
Libère ce corps,
lève ce poids de ton âme
Libèrez-moi ou j'en crève!
Las de douleur!
Le mal,habile,en moi est entré!
L'enfer n'est qu'un leurre.
Le mal est sa lueur...
En moi.
Le CielLe ciel
Te rappelle
D'un souffle astral...
D'un bruissement d'ailes,
Ton sourire s'efface...
L'air serein,
Le coeur léger,
Tu t'éthères soudain!
Les cieux te veillent...
Les cieux te veillent.
Le ciel
Ne recèle
Plus guère d'étoiles.
Le chagrin me gèle,
D'un instant fugace...
L'air serein,
Le coeur léger,
Tu t'éthères soudain!
Les cieux te veillent...
Les cieux te veilent.
AilleursAilleurs
Se fige l'indicible effroi du miroir.
Ailleurs
Se brise son éclat.
L'horreur a tissé d'étoiles
Ses lueurs qui subliment
L'ombre et son dédale
Dans lequel je me noie!
(Sombre est l'opale qui scintille)
Ailleurs
Se fige l'indicible effroi du miroir.
Ailleurs
se brise son éclat.
L'aurore a levé le voile
Qui étréignait l'abîme.
Noirceur ou cristal,
Le feint n'est bien qu'illusoire!
Ailleurs
Se fige l'indicible effroi du miroir.
Ailleurs
se brise son éclat.
L'autre reflet du mouroir
S'est éteint
Pour s'iriser enfin
De mon déclin...
Sans TeintL'homme se meurt,
Gisant criblé de poussière,
Le corps maculé de sang,
Linceul de misère
L'ombre abat sa lumière...
Annihilée,
L'âme ainsi se pend!
Aguerrie,
La peur s'étend!
La trève est loin...
Le rêve sans teint.
De l'autre côté,sans égards,
Se crèvent des leurres brisés.
Des larmes s'écoulent lentement
L'amertume pour l'être oublié!
Annihilée,
L'âme ainsi se pend!
Aguerrie,
La peur s'étend!
La trève est loin...
Le rêve sans teint.
Le dictat du silenceSans foi
La succube
En semences
Piège l'homme meurtri.
Le poids
Qui incube
Est souffrance,
Sang maudit.
Sans armes,
Il succombe à l'heure infâme,
S'interdit et s'égare dans l'oubli,
S'enferre sans vie...
Briser le dictat du silence.
Briser le mal qui le poursuit.
Son choix
De déni
Et d'absence
Reste incompris.
Il ploie,
Nanti
De médisances,
Sans maux dits.
Le blâme
Qui incombe au leurre infâme,
Inverti,
S'égare,s'efface,emmuré dans l'oubli!
Briser le dictat du silence.
Briser le mal qui le poursuit.
Autant de bruit,de fureur,de démence,
Au temps de vie dont les lueurs éveillent,
avivent l'indigence.
Briser le dictat du silence.
Briser le mal qui le poursuit.
Surle filCendres et terre
Tournoient
Dans l'air.
L'azur est lourd et
M'éblouit d'un bleu ardent.
Comme le soleil est grenat!
Trop près de moi...
Sur le fil
De mes douleurs esseulées.
Sur le fil...
Nos erreurs insensées
L'ont souillée.
Cendres et terre
Se noient,
Nous perdent.
Le vent s'empourpre
Murmure un air glaçant.
Mais la fin serait-elle là...
Brûlant trépas?
Sur le fil
De mes douleurs esseulées.
Sur le fil...
Nos erreurs insensées
L'ont souillée.