Kells au Raismes Fest 2009

C'est aux environs de 12h30 que j'arrive sur l'aire où se déroule le Raismesfest. Je retrouve quelques Kells Crusaders croisés la semaine précédente aux H'elles On Stage II. Je fais mon ensuite mon propre festival (comprendre je porte mon attention sur les groupes qui m'intéressent, des combos tels que Dylath Leen ou Wild Karnivor pratiquant une musique un peu trop extrême pour mes petites oreilles sensibles). Voici donc les sets auxquels j'ai assisté:

Très agréables reprises des titres d'AC/DC, les français installent une bonne ambiance dans le public et se voient nourris d'applaudissements bien mérités.

Prestation carrée, comme d'habitude, le groupe, mené par une Virginie en pleine forme, présente de manière concise (seules 35 petites minutes leur sont allouées) tous les aspects de sa musique. Malheureusement, une prise de son médiocre (les samples sont quasiment inaudibles, la guitare et la basse ne se distinguent pas toujours très bien l'une de l'autre) ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur un set par ailleurs rondement mené. Les Kells Crusaders sont en tout cas très heureux d'être là.

Sur la scène découverte, ce combo belge possédant 2 albums et 6 Ep's à son actif propose un mélange de rock, métal et classic rock certes peu original mais néanmoins très bien produit et exécuté et servi par une prise de son tout à fait correcte (la meilleure du festival, c'est dire). Le chanteur et les autres musiciens sont très à l'aise sur la petite scène et reçoivent de chaleureux applaudissements à la fin de leur set.

Set le plus court de la journée (1 à 2 minutes) puisque, suite à un problème technique important (apparemment, une panne du disque dur des samples électro), le groupe annule purement et simplement sa prestation. Je ne les connaissais pas; je découvrirai leur musique une prochaine fois.

De retour sur la scène découverte avec ce combo français d'ambient métal progressif s'étant produit au premier MFVF ainsi qu'en ouverture de groupes tels Anathema, Vanden Plas ou The Gathering, The Last Embrace possède à son actif et 2 albums et 2 ep's. Leur musique, très planante, s'avère agréable à entendre, servie par la belle tessiture de voix de Sandy, la chanteuse lead, et quelques solos de claviers et de guitares bien maîtrisés. Là encore, le son met parfois un peu trop en avant tel ou tel instrument mais n'entache heureusement pas trop le set.

Très attendus, les vieux routiers d'ADX (dont je n'avais jamais entendu parler) font une entrée triomphale sur la grande scène et envoient leur hard rock français typé années 80 (on pense à Trust) avec une bonne humeur communicative. Le son va du bon au très passable (le chanteur a une panne de micro en milieu de set) mais le show est là, les musiciens n'ayant pas leur pareil pour mettre le public dans leur poche et c'est là que commencent les premiers pogos et slams de la journée. Un set entêtant, pêchu et maîtrisé de bout en bout, une belle découverte en ce qui me concerne...

Ce à quoi je m'attendais est arrivé: Peter Tägtgren et sa bande ont littéralement embrasé le Raismesfest, transformant la pelouse en gigantesque dance floor métal électro-indus. Envoyant de véritables missiles sols-air, ça a jumpé, pogoté et slammé dans tous les sens (le service de sécurité en a su quelque chose) pendant près de 60 minutes bien trop courtes, tant l'ambiance était à son comble devant un tel rouleau compresseur. Pain, ça ne fait pas dans la dentelle, c'est du direct, du rentre-dedans, ça fait un barouf d'enfer et ça rase tout là où ils passent :hehe: :hehe: et ce, malgré d'évidents problèmes de son (samples et batterie couvrant régulièrement la guitare et la basse). Il n'empêche: le groupe parallèle de Peter Tägtgren a délivré, avec ADX, l'une des meilleures prestations de la journée. Dire que j'ai hâte de les revoir est un doux euphémisme mais il faudra patienter car Peter s'en retourne dès lors à son groupe principal de death mélodique, à savoir, Hypocrisy, un autre rouleau compresseur s'il en est.

Dernier set du festival et dernier festival d'été pour le combo hollandais mené par Mark Jansen... Équilibrée entre les 3 premiers albums, la set list fluide a permis au groupe d'accomplir une prestation scénique très professionnelle servie par un light show très esthétique et 2 femmes artistes du feu apportant une ambiance toute particulière au set. Une Simone bien en voix, un Mark toujours aussi efficace dans ses grunts et des musiciens occupant pertinemment la scène ont mis l'ambiance comme il le fallait, quand bien même la belle rouquine fut peu loquace dans l'aspect communication (quasi exclusivement assurée par Mark). Le public a néanmoins bien répondu, heureux de voir une formation très appréciée par les amateurs de métal mélodique et symphonique. Gros point noir cependant: le son (pour ne pas changer), couvrant les orchestrations et les choeurs et noyant les guitares dans une cacophonie de très mauvais aloi... Vivement de retrouver Epica dans de meilleures conditions auditives!

Bilan: malgré des conditions sonores peu satisfaisantes, des prix un peu élevés concernant la restauration, j'ai passé une très bonne journée en compagnie de personnes sympathiques et de groupes talentueux.